Trois mois après la Sortie d’Égypte, le peuple d’Israël reçoit la Torah au pied du Mont Sinaï. Pourquoi Dieu a-t-il attendu si longtemps pour nous faire bénéficier de Sa Torah ? Pourquoi n’a-t-elle pas donné à Avraham au moment où il initiait l’humanité à invoquer l’Unité Absolue de Dieu ?
Afin de tenter de répondre à cette interrogation, observons ensemble, tout d’abord, ce que développe le livre du Kuzari (où l’on peut y voir les précieux enseignements du Sage juif au roi des Khazars concernant les principes de la foi juive). Rabbi Judah Halevy, son auteur par la voix du Sage, explique ainsi au roi :
Dieu sait que croire en son unicité est comparable à toute autre opinion, toute aussi réfutable, si quelqu’un essaie de convaincre autrui de croire, il y aura toujours une tierce personne en désaccord qui n’acceptera pas ou qui ne croira pas en cette proposition.
Dieu “souhaitait” mettre en valeur son inébranlabilité, Il “patienta” jusqu’au moment où la famille hébraïque deviendrait une grande nation, alors, Il pourra aux yeux de tous se révéler à eux en nous livrant Sa parole. Tous entendirent Dieu s’adresser à eux au moment du Don de la Torah. Cette Parole ne pouvait donc nullement être remise en cause au moment de l’Evènement. Le rôle de chaque père sera, par conséquent, de transmettre désormais le témoignage de la révélation divine exceptionnelle au Sinaï. Il serait inconcevable que tous les pères, provenant de régions tellement diverses, puissent émettre les mêmes propos erronés à leurs enfants, ce qui rend la Rencontre insolite entre Dieu et Son peuple irréfutable, et qui nous engage de ce fait, à Le reconnaitre et à accepter Ses décrets.
Si Dieu n’avait donné la Torah qu’à Abraham uniquement, le peuple aurait pu retorquer qu’il n’a ni vu ni entendu, récusant la véracité du propos. C’est pourquoi toute la nation s’est tenue au mont Sinaï, et a pu voir les voix et entendre la voix du Dieu vivant s’exprimer a lui.
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