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Yom Yerushalaim – Tous pour Un

Au moment où notre Peuple retrouvait son indépendance tant espérée, une célèbre Cité a dû, malgré tout, attendre patiemment que ses enfants puissent enfin revenir s’y installer. En effet, il faudra attendre dix-neuf ans après la déclaration d’indépendance de Ben Gourion pour qu’Israël puisse de nouveau résider pleinement sur Jérusalem.

L’expression de Sainteté inhérente à cette ville peut désormais y briller. Nous souhaitons cependant réfléchir, non sans une certaine perplexité, aux raisons qui amenèrent Israël à pouvoir y réinstaurer sa présence relativement tardivement en dépit de son accès à l’indépendance politique des 5708 (1948 de leur ère).

Bien que notre Peuple aspirât à chaque instant depuis 2000 ans à pouvoir fêter ses retrouvailles avec la Cite de David, pour quelle raison cette intense émotion dût-elle être repoussée ?

Nous serions tentés de retorquer que sans doute des causes naturelles et indépendantes de notre volonté (la faiblesse militaire par exemple) ont empêché la reconquête de notre capitale.  Mais la victoire exceptionnelle de cette première guerre d’indépendance ne nous permet pas de nous contenter de cette réponse, d’autant qu’il nous incombe de scruter l’Histoire selon le prisme hébraïque du monisme absolu : la présence de Dieu incessante dans les évènements constitutifs de l’Histoire d’Israël.

Il nous apparait intéressant d’observer comment est relatée la conquête de Jérusalem dans l’histoire biblique et d’y remarquer que là-aussi cet évènement fut retardé. Ainsi à l’époque de Josué puis à celle des Juges, au moment où notre Peuple, tambour battant, mène la guerre, il parvient avec succès à fouler le sol jébuséen (peuplade jadis dételant Jérusalem) et malgré notre victoire éclatante, Israël se voit dans l’obligation de quitter la cité, alors que l’opportunité nous fut offerte à maintes reprises :

“Quant aux Jébuséens, qui habitaient Jérusalem, les enfants de Juda ne purent les déposséder ; de sorte qu’ils sont demeurés à Jérusalem…” (Josué 15, 63),

 “Les enfants de Juda attaquèrent Jérusalem, s’en emparèrent, passèrent la population au fil de l’épée, et livrèrent la ville aux flammes. Après quoi, les enfants de Juda descendirent attaquer les Cananéens qui habitaient la montagne…” (Juges 1, 7),

 “Pour les Jébuséens, habitants de Jérusalem, les enfants de Benjamin ne les dépossédèrent point, et ils sont restés à Jérusalem” (Juges 1, 21).

D’autres exemples, tout aussi éloquents, montrent la difficulté à pouvoir résider sur cette ville alors que d’autres épisodes militaires sont décrits avec force et bravoure. Il faudra attendre l’avènement de David qui sept ans après le début de son règne, proclame la centralité incontestable de Jérusalem en s’y installant :

” David avait trente ans lorsqu’il devint roi ; son règne fut de quarante ans. Il régna dans Hébron, sur Juda, sept ans et six mois, et dans Jérusalem il régna trente-trois ans sur tout Israël et Juda. Le roi, avec ses hommes, marcha sur Jérusalem contre les Jébuséens, qui occupaient le pays…” (Samuel 2 5, 4-6).

Nous aurions pu penser que la combattivité des jébuséens est telle que nous n’avons pas su comment les affronter. Mais la réponse est toute autre :

“ceux-ci dirent à David : “Tu n’entreras pas ici que tu n’aies délogé les aveugles et les boiteux” (Samuel ibid.).

Ces aveugles et ces boiteux sont des représentations idolâtres de leurs divinités, en quoi ces idoles seraient-elles un frein à la conquête de Sion ?

Il nous faut savoir qu’un accord avait été contractée entre Abraham et Avimelech. L’intention de notre Patriarche était d’éviter grâce a cette alliance l’effusion de sang, celle du roi des jébuséens fut clairement l’espoir de pouvoir retarder l’indéfectible et inaltérable lien qui nous relie à la Ville. Cet accord stipulait que la conquête de Jérusalem ne se ferait en aucune manière sans l’accord du roi.

Cette triste alliance aura de lourdes conséquences car il nous faudra patienter sept générations, mener sept guerres selon d’autres commentateurs en vue de réussir notre accès à notre future capitale.

Les statuettes évoquées font référence à Itzhak, “l’aveugle”, aveuglé après sa ligature sur le Mont Moriah, et à Jacob, le “boiteux”, blessé après le combat mené contre l’ange d’Ésaü au moment de son retour en Israël.

Ainsi, la raison pour laquelle notre Peuple n’a pu conquérir Jérusalem au temps de Josué comme durant la période des Juges n’est pas dut à une faiblesse de notre part mais à des “litiges juridiques”, causés par la duperie d’Avimelech.

Ce contrat est vainement invoqué dans l’affrontement avec David. Aussi en quoi ce moment crucial pourrait-il être couronné de succès ?  Pour quelle raison diffère-t-il des affrontements qui l’ont précédé ? Il nous faut souligner que cet évènement est relaté deux fois mais de manière différente : dans la livre de Samuel (2 5, 6)

“Le roi, avec ses hommes, marcha sur Jérusalem contre les Jébuséens…”

et dans les Chroniques (1 11, 4)

“David et tout Israël marchèrent sur Jérusalem, qui s’appelait Jébus…”.

La situation politique d’Israël auparavant laissait planer des tensions entre les adhérents au roi Saul et ceux qui promettaient fidélité à David. Mais au moment de la conquête de la Cite, le Peuple tout entier est aux côtés du Roi David, voilà pourquoi la victoire était incontestablement assurée et aucun accord n’aurait pu déjouer cela. On ne sera donc pas surpris si au moment où la guerre de six jours éclate, notre Peuple, en Israël mais aussi ceux dispersés dans le monde entier forment une unité indissoluble, notre armée de même est unifiée sans clivage entre les différents groupements idéologiques, ce paramètre fondamental permit la reconquête pour l’éternité de notre si majestueuse Ville!

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