Dans notre paracha, il nous est enseigné qu’une femme qui, en accouchant devient impure, et ce jusqu’au moment où elle apporte un sacrifice expiatoire quelques semaines après la naissance de son bébé (période variante selon si elle a donné naissance à un fils ou à une fille). Enfanter serait-il une faute ? Pourquoi une femme devrait-elle se sentir coupable de donner la vie à un autre être vivant? il est pourtant bien connu que fonder une famille est une mitsva inscrite dans la Torah ! Pourquoi une femme devrait-elle apporter une offrande expiatoire après avoir enfantée ?
Nos Maitres soulignent que la “faute” de cette femme est au moment de l’accouchement et non l’accouchement lui-même. En effet la jeune mère durant cet épisode souvent douloureux, et en dépit de l’intense joie qui en découle, affaiblie et triste, peut en arriver au point parfois où elle souhaitera ne plus avoir d’enfants, juste avec l’espoir ne pas avoir à revivre les douleurs de l’accouchement.
Bien qu’elle n’ait commis aucune interdiction, cette jeune femme n’a fait qu’exprimer une douleur réelle, ce qui est un sentiment tout à fait légitime, parfois même juste une pensée négative l’a traversé liée aux douleurs qu’elle a dû surmonter. Ces paroles n’ont sans doute pas été murement réfléchies et elle n’avait pas vraiment l’intention d’y donner suite. Il n’en demeure pas moins que la jeune mère devra apporter un sacrifice expiatoire ne serait-ce que pour annuler ces mots prononcés vainement.
Nous devons tirer de cela un enseignement fondamental. Il nous arrive parfois de prononcer ou même de penser, dans des moments de stresse ou de fatigue, des déclarations irréfléchies : “demain, je ne me lèverai pas pour la prière “, ou bien avant un examen, “Je vais recopier cette question d’un ami”, etc. Nous devons savoir que ces pensées et ces paroles, preuves de notre imperfection, sont aussi a améliorer même si finalement il n’en découle pas d’acte réel et concret. Chabat Shalom !
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