במדבר כה, יב) הִנְנִי נתֵן לוֹ אֶת בְּרִיתִי שָׁלוֹם)
Je lui accorde mon Alliance totale et amicale.
Dans notre passage, Ashem est pleinement en accord avec le fait d’avoir tué un homme. Il considère même la démarche de Pinchas ben Eléazar, petit-fils d’Aaron HaCohen, comme un acte animé d’une grande bravoure et d’une grande noblesse alors que celui-ci, a l’aide d’un seul coup de lance, mit fin à l’union d’un fils d’Israël et d’une Midianite. Les “victimes” de ce meurtre furent ni plus ni moins que le chef de la tribu de Shimon et la fille de l’un des chefs de Midian. Et pourtant, face à ce drame, Ashem donne son entière bénédiction et loue l’acte de Pin’has !
Quelle différence notable remarque-t-on entre le comportement du chef de la tribu de Shimon et ceux qui vouèrent un culte idolâtre envers Peor ? Comment justifier la décision extrême de Pin’has envers Zimri Ben Salou, de la tribu de Shimon et non envers les idolâtres ? Et pour quelle raison cet épisode nécessitait la ratification et la bénédiction d’Ashem à ce moment-là ?
Il est envisageable que les ignorants, obnubilés par leurs pulsions destructrices, suivirent les filles de Moav, mais il nous faut ajouter à cela que dans notre Peuple, un homme, un chef de tribu y a apporté un aspect idéologique, ce qui rend cet épisode douloureux encore plus problématique. Ainsi le chef de la tribu de Shimon, se tenant au milieu du Peuple, avec la servante qu’il s’était choisie, interroge Moshé : “ Moshé ! Cette servante est-elle permise ou interdite ? Si tu l’interdis, comment t’es-tu octroyé le droit d’épouser la fille de Ytro” (Midrash Raba). Ce fut un moment particulièrement délicat pour notre Maitre Moshé. Une réponse cohérente et rationnelle n’aurait pas suffi à calmer ce souffle de folie régnant sur la foule. Ils n’auraient pu hélas revenir à la raison que grâce à l’intervention courageuse de Pin’has. En se distinguant du Peuple, avec pour seul et unique vocation de mette fin à la profanation de Son Nom, grâce à cet acte de Pin’has, la guérison fut immédiate : “ותעצר המגפה מעל בני ישראל”, “l’épidémie cessa parmi les enfants d’Israël”
L’action de Pin’has était d’une humilité exceptionnelle et trouva par conséquent, grâce au “yeux” d’Ashem. Même s’il s’agit dans ce cas d’une mitsva, un meurtre laisse une empreinte qui peut s’avérer traumatisante chez l’être humain, aussi, grâce au renouvellement de cette Alliance, aux yeux de tous, s’opère un rééquilibrage moral entre les inclinaisons physiques et nos aspirations spirituelles afin de réussir à mettre en place le projet divin, le “Shalom”. C’est à cette finalité que nous visons et que sans nul doute, grâce à Son Aide, nous atteindrons.
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