כִּי קָרוֹב אֵלֶיךָ הַדָּבָר מְאד בְּפִיךָ וּבִלְבָבְךָ לַעֲשׁתוֹ (דברים ל, יד)
La “Chose” est toute proche de toi: tu l’as dans la bouche et dans le cœur, pour pouvoir l’observer!
Dans ce verset, la Torah traite de l’accomplissement des mitsvot et assure l’incontestabilité de leur proximité et par conséquent s’en acquitter ne dépend que de nous. Voici un enseignement essentiel qu’il nous importe d’adopter dans tous les domaines de la vie. La majorité des missions qu’il nous incombe d’accomplir sont relativement très proches de nous et leur réalisation ne repose que sur notre bonne volonté.
On raconte qu’un juif se rendit avec amertume auprès du Rav Moshe de Kovrin[1]: “Mon ami et moi, sommes, tous les deux, propriétaires des magasins situés dans la même rue, face à face. Ces magasins sont quasiment identiques, les même produits, une disposition semblable… Mais lui, semble-t-il à plus de chance que moi, sa porte n’est jamais close et les clients affluent sans cesse dans son magasin. Mon ami s’enrichit alors que moi, dépourvu d’acheteurs, je ne dispose d’aucun aucun revenu et peine à subvenir aux besoins de ma famille !” Rabbi Moshé lui dit alors : “Je vais t’offrir un bon conseil et tu verras, les portes de la parnassa s’ouvriront devant toi avec abondance: à chaque fois que tu verras un client potentiel entrer dans le magasin de ton ami, reconnais la bonté infinie du Créateur et clame sincèrement de tout ton cœur cette bénédiction : Combien est loué le Créateur, puisse-t-Il pourvoir aux besoins du fils de ton ami très cher et sois certain que ta parnassa te rassasiera très bientôt!”
L’homme se désola avec d’autant plus de colère de ce conseil : “Comment pourrais-je louer le Créateur de tout mon cœur, quand je constate le succès impressionnant de mon ami ?” Rabbi Moshé lui répondit alors : “Au début, habitue-toi à prononcer ces mots même sans intention bienveillante à l’égard de ton prochain, par la suite les inclinaisons de ton cœur accompagneront les paroles prononcées par ta bouche, ainsi qu’il est écrit : “dans ta bouche”, “בְּפִיךָ” puis dans notre verset est évoqué “dans ton cœur”, “בִלְבָבְךָ” . Ce qui importe en fin de compte est d’agir, “לַעֲשׁתוֹ“.
[1] Le Rav Moshe Falier (16 Kislev 1783 (11 décembre 1783) – 29 Nisan 1858 (13 avril 1858) ; connu sous le nom de Rabbi Moshe de Kovrin) était un Rav éminent de la Lituanie historique (aujourd’hui Biélorussie). XIXème siècle, un des pères spirituels du hassidisme de Salonim
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