וְאֵלֶּה הַמִּשְׁפָּטִים אֲשֶׁר תָּשִים לִפְנֵיהֶם (שמות כא, א)
Et voici les statuts que tu leur exposeras…
Concernant ce verset, Rachi souligne la distinction entre “Voici” et “Et voici” : “Et voici” – ajoute sur les enseignements précédents [alors que juste “Voici” se distingue de ce qui a précédé]. Cela vient mettre en évidence l’idée selon laquelle les Lois énoncées par Moshe ne sont pas de simples conventions sociales permettant à une société de vivre en harmonie mais que ces décrets prennent leurs sources, eux-aussi, a l’avènement du Mont Sinaï.
S’interroge le “Sfat Emet“, quel nouvel enseignement nous amène ici Rachi ? En effet toutes les mitsvot ont été données au Sinaï, pour quelle raison notre Maitre a-t-il trouve le besoin de réaffirmer cela ici ?
Ainsi, comme l’explique le Admor de Gour (le “Sfat Emet”), même les enseignements les plus évidents et les plus simples sont à appliquer selon la stricte Volonté divine. Ce sont justement ces décrets juridiques, expliqués en détail dans notre paracha, qui a priori semblent les plus logiques et les plus rationnels : la mise en place de tribunaux, judiciaire, de lois afin de mettre en garde toutes formes de nuisances ou de dégâts commis par l’homme envers son prochain etc., cet appareil judiciaire se doit d’être construit non pas au nom de la bienséance, non pas par nécessité à gérer les litiges mais d’abord et avant car telle est la Volonté d’Ashem !
Voilà pourquoi, Rachi a ordonné ce commentaire de cette façon, “ceux-ci viennent du Sinaï, ceux-là aussi”. En aucune manière, cerner la valeur de ces lois intellectuellement serait repréhensible. Il est tout à fait louable et judicieux de s’efforcer dans la mesure du possible à rechercher la cohérence de telle ou telle mitsva, néanmoins gardons-nous de nous contenter uniquement de cela pour justifier l’application de ces commandements. La raison authentique qui doit nous animer est la reconnaissance de servir Sa Volonté !
Ainsi, même une mitsva, dont le sens n’apparaitrait pas explicite, ne nous empêchera en aucune manière de vouloir l’accomplir. Il ne sera pas concevable de “choisir” les commandements dont nous souhaitons nous acquitter, en fonction de nos facultés intellectuelles à les saisir. L’essentiel demeurera pour l’éternité d’avoir l’indubitable conviction de servir Ashem ! Shabbat Shalom a vous
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