L’esprit de fraternité des frères…
הוּא אֲשֶׁר דִּבַּרְתִּי… מְרַגְּלִים אַתֶּם (בראשית מב, יד)
…Ce que je vous ai déclaré … : vous êtes des espions
Après l’arrivée des frères de Yossef en Égypte et leur rencontre avec lui (en ignorant pour l’heure qu’il est Yossef), les frères lui avaient émis le souhait de recueillir un peu de nourriture mais Yossef les avait accusés d’être des espions. Pour s’en défendre, les frères avaient insister sur le fait qu’ils étaient réellement frères, fils d’un seul père, et c’est à ce moment que Yossef réitéra son accusation : ” Ce que je vous ai [déjà] déclaré … : vous êtes des espions”. En quoi le fait d’être les fils d’un seul père confirmerai ou au contraire récuserait qu’ils soient bel et bien des espions ?
De prime abord, lorsqu’un espion est amené à trahir, toute son unité se retrouve en danger, ce qui n’est pas déplaisant pour le traitre. En revanche, on peut penser que provenant d’une seule famille, l’espion n’oserait pas trahir de peur que sa famille en pâtisse. Les frères y voyaient la preuve irréfutable de leur innocence quand Yossef y décelait la justification de ses soupçons. En réalité par ce stratagème, Yossef a réussi à resserrer les liens entre les fils de sa mère Rachel et ceux de Léa. Leur sentiment de responsabilité, l’un pour l’autre, en dépit des menaces extérieures est en ce sens une grande leçon essentielle pour notre Peuple, où désormais frères et sœurs se retrouvent lentement sur notre Terre…
L’Allumage des bougies d’un simple tailleur
Une année, durant la période de Hanouka, le Rav Haïm Ozer zts”l demeura quelques jours dans la ville de Cracovie. En allumant ses bougies, son manteau se déchira au contact d’un clou dans le mur. Apres l’allumage, le Rav s’empressa de rendre visite chez son tailleur. Celui-ci lui demanda de patienter un instant car il s’apprête lui aussi à acquitter son foyer de cette mitsva. Il ne souhaitait pas bien sur retourner à son ouvrage avant l’accomplissement d’une telle mitsva. Le Rav observa le tailleur, admiratif. L’artisan s’enveloppa de son beau veston de Chabat avant de chanter la célèbre bénédiction puis alluma avec une intense joie. Le Rav Haïm s’exclama, impressionné : “si ainsi se comportent les simples tailleurs, je ne suis plus étonné que de grands Maitres en Torah venant de cette ville, éclaireront le monde entier…”
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