Ce fléau avec des symptômes qui s’apparentent à la lèpre atteint une personne pour avoir commis la faute terrible de la calomnie. La Torah nous enseigne ainsi que ce “lépreux” doit être tenu à l’écart du peuple, il se doit d’être assis seul et isolé.
Ce châtiment ne nous rappelle-t-il pas la punition de l’enseignant infligée à cet enfant en école primaire : “Va au coin !”, dont jusqu’à ce jour personne n’en a saisi les bénéfices pédagogiques. Quelle est la réelle cause de l’isolement et l’aliénation que doit subir la personne inculpe d’avoir proféré des calomnies ?
Rashi y répond, puisque celui qui a souillé sa parole, s’inscrit en porte-à-faux avec la volonté de se séparer de son prochain et de chercher querelle avec autrui, de nuire à la paix du foyer, il se retrouve lui aussi séparé de cette société.
La Torah élève celui qui a souhaité disloquer la société à laquelle il appartient en l’éloignant de cette société. Son isolement et sa solitude vont l’encourager à mieux comprendre les avantages de vivre en société. Il saura mesurer combien les relations humaines sont vitales et essentielles à notre bien-être. Cela l’amènera naturellement à saisir toute la gravite de sa faute.
En tant qu’éducateurs, en tant que parents, nous devons prendre conscience que toute punition doit sa légitimité à l’implication pédagogique qu’elle apporte, à la condition que grâce à elle, celui qui aura fauté prendra conscience de ses torts et qui par conséquent sera pleinement convaincu de ne pas réitérer cette transgression. Dans le cas contraire, celle-ci sera nulle et non-avenue. Chabat Shalom ! Et qu’”que les pères reviennent vers les fils, et les fils vers les pères”, sans nécessiter un châtiment !
*jeu de mots afin de mettre en evidence les dangers d’une punition qui ne serait point pedagogique…
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