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Le Rav Shlomo Goldman de Zwil

Le Rav Shlomo Goldman est né en 5629 (1869) dans la ville de Novohrad1, en Ukraine. Son père, le Rav Mordechaï, fut le troisième Admor de la lignée du mouvement hassidique de Zwil. A l’âge de 14 ans, il épousa la Rabbanite Guittel, la fille de R’ Ben Sion Alter de Davidhorodok.

En 5654 (1894), il voyagea vers Tshorkov, afin d’étudier chez le Rav David Moshé, et il y résida pendant sept ans. Son Rav lui ordonna alors de retourner chez lui et d’honorer la fonction rabbinique dans la ville de Zwil et ses environs afin de renforcer la communauté juive. Il en gardera la responsabilité durant 25 ans avec son grand frère, le Rav Yihiel Michal.

Le Rav prit l’habitude de jeûner, parfois durant trois jours consécutifs, et on commença à le reconnaître comme étant un homme vertueux envers Ashem et son peuple. Il était pointilleux sur la pratique de la Torah et des mitsvot au milieu de ses compatriotes, en œuvrant constamment en faveur des orphelins, des veuves et des nécessiteux. Sa maison était accueillante et hospitalière, ouverte à tous ceux qui ne pouvaient pas dignement honorer le Chabat. De la viande et du vin leur étaient chaleureusement proposés.

Les décrets du gouvernement bolchevique contre l’étude de la Torah et la préservation de son mode de vie juif, accéléra le souhait du Rav Shlomo de monter en Erets Israël, et durant le jeûne de Gedaliah en 5606 (1926), il arriva au port de Jaffa avec son petit-fils Mordechaï et lui déclara :“Je ne souhaite plus être reconnu comme “Admor” ici ; jetons toute cette célébrité à la mer”. En outre, il lui demanda même de ne pas révéler à quiconque l’identité de son grand-père. Le Rav Shlomo et son petit-fils s’installèrent dans un petit appartement, dans la vieille ville de Jérusalem. Il acquit ensuite un terrain dans le quartier de “Beit Israël“, sur lequel il fit construire un petit appartement.

Pendant près de trois ans, il étudia à la yeshiva “‘Haye Olam” et malgré ses difficultés financières, il refusa de recevoir un soutien financier de la part de la yeshiva. Un beau jour est arrivé, en provenance de Zwil, un “touriste”, qui en l’apercevant, le reconnut immédiatement et révéla à tous l’identité et la grandeur du Rav. Depuis lors, reconnu désormais parmi les yerosalmites, il fut dépeint comme un homme vertueux et un mari exemplaire. Il n’y avait ni serrure ni clé à la porte de son humble demeure. Ouvert à tous les affamés et les pauvres, sa bonté et son humilité étaient sans limites. Il servait lui-même des repas à ces démunis. On venait de partout lui demander conseil. Plus d’une fois, il pleurait face à la souffrance de son prochain. Le Rav Shlomo avait l’habitude de se rendre quotidiennement pour prier au “Kotel”, assis dans le bus comme le commun des mortels. Lorsqu’une question difficile lui était posée, avant de répondre, il allait au mikvé pour pouvoir donner une réponse sincère et pure.

Malgré la pauvreté qui régnait dans son foyer, Rav Shlomo a toujours refusé avec vigueur de quémander une quelconque aide. Il témoigna du respect envers chacun sans distinction et ne s’ébahissait point d’admiration devant un éventuel riche mécène.  Il essayait de dissimuler la grandeur de son érudition, sauf quand cela s’avérait nécessaire : il n’hésitait point alors à émettre l’avis de la Torah sur tel ou tel sujet.  Il éprouvait un profond respect pour le Rav Avraham Itzhak HaCohen Kook et avait pour habitude d’aller le saluer chaque mois, le jour de “Rosh ‘Hodesh” (la néoménie) afin de profiter de sa compagnie et de ses enseignements.

Au milieu de la Seconde Guerre mondiale, alors que les nazis avançaient vers El Alamein, avec la volonté d’envahir ensuite la Terre d’Israël, le Rav demanda au Rav Yisrael Friedman de l’accompagner sur le Mont des Oliviers car en priant sur la tombe du “Or Hahaïm” (l’illustre Rav Haïm Benattar), il souhaitait invoquer son mérite afin que les Juifs en Israël soient épargnés de cette terrible menace. Tout au long de la guerre, il a assuré aux habitants juifs en Terre d’Israël qu’ils ne seraient pas blessés et a constamment souligné : “La Terre d’Israël sera un refuge”.

Dans les dernières années de sa vie, Rabbi Shlomo débuta la construction de la “Yeshiva de Zwil” à Jérusalem, mais hélas, le 26 Iyar 5755, il décéda. De grands Maîtres s’en attristèrent profondément. Avec émotion, le Admor de Gour, le “Beit Israël”, s’écria : “On a perdu le Tsadik, on a perdu le Tsadik !”. Le Admor de Karlin, Rabbi Aharon dit du Rav Shlomo : “Il faisait partie des “neshamot” qui apparaissent tous les 600 ans et dont la justesse est inégalable”. Le Rav Shlomo Goldman est enseveli sur le Mont des Oliviers. Son fils, l’Admor Rabbi Gedaliah Moshé prit sa place à la tête de la communauté. Ce Tsadik, le Rav Shlomo Goldman de Zewil, avait réussi à installer sa hassidout en Terre d’Israël. Que son mérite soit pour nous une bénédiction.  

1Novohrad-Volynskyi au nord de l’Ukraine

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