“Que Celui qui a béni nos Aïeux, Abraham, Itshak, Yaacov, Moshé, Aaron, David et Shlomo étende Sa bénédiction en préservant et en aidant chacun des membres Son Peuple lorsqu’il s’efforce, a l’aide de ses richesses matérielles, de ses paroles et de ses actes de contribuer à améliorer la situation de la Terre d’Israël… Que tous ceux et toutes celles qui se portent volontaires pour améliorer la situation en terre d’Israël soient honorés de “Sa Main” généreuse et abondante en faveur du Retour a Sion, car c’est là-bas que la bénédiction et la vie grâce à notre Sainte Torah, prennent tout leur sens, là-bas que nos Pères, nos Mères, les Prophètes, les Tanaïm et les Amoraïm, et en particulier le mérite de Rabbi Akiva, de Rabi Meyer Baal Hanes et de Rabbi Shimon Bar Yohai nous protège, nous et nos descendants pour l’éternité au sein de tout le Peuple Juif” (Lettre d’Eretz Israël aux Juifs en diaspora, 5545 (en 1785).
Le Rav Menahem Mendel de Vitebsk est né en 5490 (1730) à Vitebsk, en Russie. Son père, Rabbi Moshé fut très proche de Rabbi Israël, le Baal Chem Tov, fondateur du mouvement hassidique, qui lui fit d’ailleurs une prévision en lui annonçant que son épouse allait donner naissance à un homme exceptionnel qui illuminerait le monde entier.
Et en effet, depuis sa plus tendre enfance, le jeune Menahem Mendel était reconnu par tous comme un être d’exception dans sa dévotion, son assiduité et sa formidable érudition.
Il devint en grandissant un fidèle élève de l’illustre Maguid de Mezritch. Le Maguid le nomma Rav et le fit responsable de toutes les communautés hassidiques en Biélorussie.
Après la mort de son Rav, le Maguid, le Rav Menahem Mendel fut investi comme son successeur et devint le Maître de tous les hassidim de cette 3e génération après le Baal Shem Tov.
Il s’est efforcé d’apaiser les tensions palpables avec les opposants, virulents parfois à l’égard du mouvement hassidique. Il s’est même rendu à Vilna avec son élève, le Rabbi Shniour Zalman de Ladi dans l’espoir (hélas, sans succès) de rencontrer le Gaon de Vilna.
L’Admour Hazaken, le Rav Shniour de Lady (fondateur du mouvement Habad), dépeint son Maitre, le Rav Menahem en des termes élogieux : “Rabbi Menahem Mendel connaissait les pensées de chaque homme. Tout au long de sa vie, quand il pénétrait dans une demeure, il pressentait les pensées passées et futures des membres de ce foyer et savait comment les aiguiller afin de servir au mieux la Volonté divine.”
En 5537 (1777), le Rav Menahem Mendel met fin à ses fonctions afin d’immigrer en Eretz Israël (à Safed), à la tête d’un groupe d’environ trois cents personnes, connus sous le nom de “l’Aliat Talmidei haBaal Chem Tov”. Cette “alyah” ouvrit la porte à la colonisation juive en terre. Israël et, à bien des égards, constitua les fondements du Retour à Sion par les élèves du Gaon de Vilna et plus tard, permit la mise en place de tout le mouvement sioniste.
De grandes difficultés à accompagner l’installation de ces hassidim sur notre Terre. La propagation de maladies, les persécutions infligées par les populations arabes et même des missives en provenances des opposants au mouvement hassidique perturbèrent leur volonté de s’installer sereinement en Israël.
Malgré tous ces obstacles qui menèrent les membres du mouvement, de Safed à Peki’in et de Peki’in à Tibériade, le Rav Ménahem Mendel était déterminé à ne laisser ni la controverse, ni la haine nuire à son projet.
Les dirigeants de la Communauté sépharade de Tibériade accueillirent le groupe des hassidim avec un profond respect et une grande affection. Le fils unique du Rav Menahem épousera même la fille de l’un des éminents membres de la Communauté sépharade, ce qui à l’époque était exceptionnel. Le Rav y vit un signe évident des prémices de la rédemption de notre Peuple de retour sur Sa Terre.
En 5587 (1787), le Rav Menahem Mendel vint rendre visite à son fils gravement malade, installé à Peki’in, pour finalement contracter lui-même sa maladie. Il restera alité pendant plusieurs mois et succombera à ses souffrances. Il pria juste avant de décéder qu’on l’ensevelisse sans plus attendre en Terre d’Israël. A ses disciples qui lui demandaient auprès de qui souhaitait – il être enterré, il répondit : “Auprès de n’importe quel juif qui n’aurait point honte d’être enterré à côté de moi.”
Le 1er Iyar 5588 (1788), Rabbi Menahem Mendel fut enterré dans l’ancien cimetière de Tibériade. Son mérite et son amour pour la Terre d’Israël demeureront éternellement une bénédiction pour notre Peuple.
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