וַתִּירֶאן הַמְיַלְּדת אֶת הָאֱ–להִים (שמות א, יז)
Les sage-femmes craignaient Dieu
La participation active des femmes à la Sortie d’Egypte débute avec l’épisode des Sage-femmes, au moment où le pharaon décrète : “Lorsque vous accoucherez les femmes hébraïques, vous examinerez les attributs du sexe : si c’est un garçon, faites-le périr ; une fille, qu’elle vive.” (1, 16). Les femmes ont pleinement saisi les implications cruelles et dramatiques de ce décret, même si le pharaon n’en a pas expliqué le sens.
Elles comprirent notamment que la perte de garçons entraînerait un drame terrible dans la constitution de l’entité hébraïque, et qu’en conséquence les jeunes filles seraient dans l’obligation d’épouser des hommes égyptiens. Le résultat n’en serait que plus catastrophique : l’assimilation et la disparition totale de notre identité noyée au sein du peuple égyptien. La femme hébraïque se tenait en première ligne en face du pharaon, comme il est dit :
ולא עשו כאשר דבר עליהן מלך מצרים ותחיין את הילדים
Et elles ne firent rien de ce que le roi d’Égypte leur avait demandé et donnèrent vie aux enfants » (1 :17)
Les femmes risquèrent leur vie pour assurer la pérennité du peuple juif, afin qu’il ne soit pas annihilé dans le peuple égyptien.
Nos Maitres enseignent que grâce à trois choses, les enfants d’Israël ont pu être délivrés du joug égyptien : « ils n’ont pas changé de nom, ils n’ont pas changé de langue et ils n’ont pas changé de vêtements ». Bien qu’”imbibé” des 49 degrés d’impureté, notre Peuple a eu le mérite d’être sauvé et ce, en n’atteignant point le 50e degré, ce qui aurait été tragique car notre assimilation aurait été irréversible. Ce mérite, c’est à nos épouses et nos mères que nous le devons, comme il est dit (Chemot Raba 1, 12) : “Grâce aux femmes justes le Peuple juif a mérité d’être délivré”… Shabat Shalom!
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