(ויקרא כד, כ) עַיִן תַּחַת עַיִן שֵׁן תַּחַת שֵׁן
Le Rav Eliezer enseigne (Bava Kama 84a) concernant l’injonction “‘Œil pour Œil’, qu’il faut la saisir littéralement.” Une personne qui aurait donc ôté l’œil de son ami devra faire don de son propre œil, en guise de punition pour son acte. Nos Maitres dans la Guemara pose des questions sur les paroles de R. Eliezer : “Avez-vous vraiment perdu la tête ?” (Est-il concevable que nous enlevions réellement l’œil de celui qui a commis ce délit ?). Il y est rapporté que le Rav Eliezer fut d’accord avec les autres Maitres, dans ces conditions, plutôt qu’arracher l’œil du malfaiteur, il lui sera exigé de payer une certaine somme. On insistera sur le fait qu’il ne remboursera pas le prix du terrible litige, mais le prix en argent de la valeur de son propre œil…
Cependant la question se pose, s’il s’agit d’un paiement financier, pourquoi la Torah n’a-t-elle pas énoncé clairement dit “argent pour un œil” plutôt que “œil pour œil” ?
Le Rav Solovitchik nous répond : Si la Torah avait dit “de l’argent pour un œil”, on aurait eu l’impression que les organes d’une personne ne vaudraient guère plus que de l’argent, et qu’avec l’argent tout serait négociable, et au moment où une personne portera préjudice a l’un des organes de son ami, il prétendra ” Quel est le problème ? Je paierai tout ce qu’il faut pour leur guérison ! “. Par conséquent, la Torah intervient en clamant “œil pour œil “. Selon la stricte justice, il serait justifié d’ôter un organe du malfaiteur. Cependant, la Torah a assoupli la sentence en établissant une rétribution financière a la victime. Nous saisissons mieux les propos du Rav Eliezer, désormais, l’homme doit réellement avoir le sentiment qu’en blessant son prochain, il se blesse lui-même et que seul son œil pourrait remplacer l’œil blessé…
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© 2024 By Rafael Attia
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