Un mois s’est écoulé depuis la sortie d’Égypte, trois semaines après la révélation de la puissance divine au moment de la “Déchirure” de la Mer, alors que les Égyptiens qui les poursuivaient s’y noyèrent, la faim commence à se faire ressentir, ce qui pousse notre Peuple à se lamenter auprès de Moshé :
מי יתן מותנו ביד ה’ בארץ מצרים בשבתנו על סיר הבשר באכלנו לחם לשובע…(טז, ג)
“Que ne sommes-nous morts de la main du Seigneur, dans le pays d’Égypte, assis près des marmites de viande et nous rassasiant de pain…”
En réponse a ces plaintes, Dieu dit à Moshé :
הנני ממטיר לכם לחם מן השמים… למען אנסנו הילך בתורתי אם לא (טז, ד)
“Je vais faire pleuvoir pour vous une nourriture céleste … j’éprouverai de la sorte s’il obéit à ma doctrine ou non”.
Au cours des quarante années d’errance dans le désert, le peuple s’est habitué à ne pas se préoccuper du lendemain, et leur nourriture leur a été distribuée jour après jour. Cependant cette nourriture céleste, la “Manne” n’est pas arrivée directement dans leurs tentes. Les enfants d’Israël se devaient d’aller la ramasser tous les matins et celui qui ne fournissait pas l’effort nécessaire ne recevait rien en retour et aurait pu se retrouver prive de nourriture ce jour-là. Grace à cela, chacun des membres de notre peuple appris l’importance de gagner sa vie d’une part et surtout de la gagner moralement, car en fonction de la qualité morale, cette ration était plus ou moins difficile à trouver :
וילקטו המרבה והממעיט… ולא העדיף המרבה והממעיט לא החסיר, איש לפי אכלו לקטו (טז, יז-יח).
Ils en ramassèrent, l’un plus, l’autre moins… Or, celui qui en avait beaucoup pris n’en avait pas de trop, celui qui en avait peu n’en avait pas faute, chacun avait recueilli à proportion de ses besoins.
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