וְהָאִישׁ משֶׁה עָנָיו מְאד מִכּל הָאָדָם (יב, ג)
« Cet homme, Moïse, était fort humble, plus qu’aucun homme qui fût sur la terre »
Ashem témoigne de l’humilité de notre Maitre Moshé « humble parmi tous les hommes». Une telle marque de louange n’est présente nulle part ailleurs dans la Torah. Ces propos sont tenus au moment où Moshé montre l’étendue de son talent à guider notre Peuple.
Même après avoir entendu ces louanges de la part du Créateur, son cœur ne s’en est pas enorgueilli pour autant et son regard n’a en aucune manière été souille par une fierté maladroite.
Le « Katav Sofer » met en évidence le fait qu’il existe plusieurs sortes d’humilité : Il y a celui qui aspire à tous les honneurs grâce à un comportement teinté d’humilité. Il se persuadera même que ses actes remplis d’humilité en apparence lui permettront de briller et d’impressionner l’assemblée, et qu’ainsi il sera noblement respecté. En revanche, il y a un homme humble animé par l’amour d’Hashem. La motivation de ses actes découle de la mitsva qui nous a été recommandée par les Sages, à s’avoir l’exigence divine d’un homme qu’il fasse preuve d’humilité au quotidien.
L’humilité de Moshé fut d’un tout autre genre. Il était profondément humble sans aucune raison, mais son humilité provenait d’un sentiment intérieur oú il lui serait inconcevable d’être fier ! La véritable humilité est l’humilité sans aucune raison extérieure sans être motive par la recherche des honneurs ni matériellement ni spirituellement.
On raconte au sujet d’un grand Maitre d’Israël, dont la réputation le précédait qu’au moment où il rentra dans une ville, l’assemblée vint à sa rencontre avec une calèche resplendissante. Le Rav craignait cependant qu’en montant dans cette calèche, un sentiment d’orgueil l’accapare. Aussi il se dit en lui-même : « Qu’est-ce qu’un char ? Ce n’est rien, l’essentiel, ce sont les chevaux. Ces chevaux, nobles animaux dont il ne restera qu’une dépouille. Ainsi il s’éloigna de l’orgueil. Arrivé à destination, il donna un cours ou il exprima la difficulté d’atteindre l’authentique humilité. Voici la parabole qu’il conta : Un ministre devant qui tout le monde s’incline en pensant qu’il était le roi. Un beau jour, le ministre arriva dans cette ville avec le roi, les gens de la ville ne connaissant pas le roi s’inclinèrent devant le ministre et non devant le roi. Quand le ministre vit cela, il ne savait quoi faire pour remédier à cet impair. Il eut terriblement honte d’avoir été aussi respecté au détriment du Roi !
Et l’enseignement que nous devons en tirer est que chacun doit s’efforcer sincèrement de fuir les honneurs et qu’en étant conscient chaque jour que nous nous avons une valeur à améliorer, notre relation au « Roi » en ressortira grandit, notre lien a Hashem n’en sera que plus intense ! et souvenons-nous que le respect qu’Autrui nous octroie doit être envers Hashem et non envers son ministre uniquement. Chabat Shalom !
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