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Yom Kippour – “De l’Encens au Mikvé : Comprendre l’Expiation par l’Unité”

* selon les paroles du noble soldat Amichai Rubin הי”ד[1]

D’après les enseignements du Rav Moshe Bleicher


Yom Kippour est un jour très particulier : “Car en ce jour, Il expiera pour vous, pour vous purifier de toutes vos fautes devant Ashem, vous serez purifiés.” Cette année particulièrement, après tant de confusion et de difficultés, Dieu nous promet une grande purification.

Six questions fondamentales sur Yom Kippour

1. L’expiation par “l’essence même du jour”

Le Talmud rapporte l’opinion de Rabbi (meme si elle ne fut pas retenue selon la Loi) selon laquelle “l’essence meme du jour expie” – simplement traverser ce jour suffit à obtenir l’expiation. Comment comprendre cela ? Les sages s’y opposent en insistant sur le fait que seuls ceux qui se sont repentis (“téchouva”) obtiennent l’expiation. Mais quelle serait la nécessité de Yom Kippour s’ils ont déjà fait “téchouva ?”

2. Le paradoxe autour du Beit HaMikdash

À l’époque du Temple, seul le Grand Prêtre officiait, principalement dans le “Saint des Saints” (Kodesh HaKedoshim, là ou réside l’Arche d’Alliance). Le peuple d’Israël n’avait même pas l’obligation de monter au Temple ce jour-là – ils pouvaient rester chez eux. Comment un jour d’expiation pour tout Israël pouvait-il fonctionner sans la participation active du peuple ?

3. “Combien sommes-nous reconnaissant envers le nom de la gloire de Son royaume pour l’éternité !”  

Toute l’année, nous récitons cette phrase à voix basse, mais à Yom Kippour, nous la disons à haute voix. Quelle est la raison de cette différence ?

4. Le rôle central de l’encens

L’essence du service de Yom Kippour était l’encens que le Grand Prêtre pilait finement et plaçait entre les barres de l’Arche dans le Saint des Saints. Quel est le lien entre l’encens et l’expiation de tout Israël ?

5. Les danses des filles d’Israël

La Michna dit que les filles d’Israël dansaient dans les vignes le 15 Av et à Yom Kippour. Si le 15 Av a des explications, quel rapport établir avec Yom Kippour ?

6. L’enseignement de Rabbi Akiva

Rabbi Akiva compare Dieu au mikvé (bain rituel) : “De même que le mikvé purifie les impurs, ainsi Dieu purifie Israël.” Quelle est l’innovation de cette comparaison ?

La réponse : L’unité d’Israël et la purification divine

Le problème de l’individualité

Après Roch Hachana et les Dix Jours de Pénitence, nous réalisons que nous ne sommes pas des individus séparés mais “un seul homme avec un seul cœur”. Cette unité crée un problème : comment faire téchouva si nous ne savons pas exactement comment nos fautes individuelles ont affecté l’ensemble du corps d’Israël ?

La métaphore du mikvé

Rabbi Akiva nous enseigne : telle une personne qui va au mikvé doit d’abord se nettoyer au maximum, puis s’immerger complètement (pas un cheveu ne doit rester dehors), ainsi nous devons faire notre maximum d’effort personnel, puis Dieu nous accorde une purification nouvelle que nous ne comprenons pas.

Yom Kippour comme renaissance

Yom Kippour est le jour où Dieu descend dans le monde et nous fait renaître. C’est un jour où le “satan”, l’ange accusateur, n’a pas sa place, où se révèle qui nous sommes vraiment : des âmes connectées uniquement à leur Père céleste.

L’unité nécessaire

Pour recevoir l’expiation, nous devons tout inclure, ne rien laisser dehors – d’où l’importance de demander pardon pour les fautes interpersonnelles avant Yom Kippour. Celui qui refuse de pardonner reste “dehors” comme quelqu’un qui garde une main hors du mikvé.

Le rôle du Grand Prêtre

Au Temple, le Grand Prêtre (comme Aaron qui aimait et poursuivait la paix) savait unir tout Israël en “un seul homme”. Même le fil rouge devenait blanc, exprimant cette reunification.

L’encens : l’union des contraires

L’encens contenait 11 aromates, dont la “galbane” au mauvais parfum représentant les “fauteurs”. Sans elle, pas d’encens valide. “Nous nous permettons de prier avec les fauteurs” – impossible sans eux. Une fois tout pilé ensemble, cela donnait un parfum de Jardin d’Eden.

“Kétorèt” (encens) vient de “kéter” = lier. C’est notre lien à Dieu quand nous sommes unis.

Sans Temple : notre service actuel

Sans Grand Prêtre, nous prions, pensons, désirons cette unité, nous “pilons” nous-mêmes. Quand toute la nation se confesse ensemble, cela fait un grand bruit – toutes les iniquités sont reconnues comme n’appartenant à personne en particulier.

“Combien sommes-nous reconnaissant envers le nom de la gloire de Son royaume pour l’éternité “, à haute voix

Ce verset exprime que nous voyons la gloire de Sa royauté dans chaque détail. Toute l’année cela peut sembler difficile à concevoir, mais à Yom Kippour, “demain sera ce signe” – le “satan” ne fait pas partie du jeu, nous pouvons entrevoir Sa gloire sans crainte et ainsi le clamer à haute voix.

Les danses dans les vignes

L’amour véritable n’est pas l’aide mutuelle dans nos manques (c’est de l’exploitation), mais au moment où chaque parcelle du Peuple apporte sa contribution à la Maison commune. Yom Kippour est le jour où tous abandonnent leur construction privée pour appartenir pleinement à la nation – temps propice pour danser et porter du blanc, montrant qu’aucune réelle différence ne nous sépare.

Conclusion

Yom Kippour est le jour où l’âme individuelle reconnaît Qui l’a créée et s’identifie à cela. C’est aussi le jour où notre nation dans ses souffrances prend conscience combien la Communauté d’Israël est noble et se soucie de chacun de ses membres dans ses menus détails…

[1] https://www.amichai-rubin.com/

Fils de Batya et Vishay Rubin, troisième de huit frères et sœurs,  né dans la ville d’Acre. Après quatre ans à la yeshiva, il s’est enrôlé dans le 51e bataillon Golani. Amichai était un soldat exceptionnel, un tireur d’élite exceptionnel et représentait la brigade lors des compétitions. Le 7 octobre, le jour du Shabbat de Simchat Torah, Amichai se trouvait à un poste à la frontière de Gaza, près du kibboutz Kissufim. L’attaque au mortier a commencé à 6h30 du matin. Amichai et ses amis ont sauté dans la salle à manger, qui était utilisée comme espace protégé, La bataille dura environ quatre heures. Au cours de l’affrontement, Amichai reçut une balle dans la main et continua à se battre.

Il a reçu une balle dans la jambe, et même cette blessure grave ne l’a pas empêché de continuer. On lui a proposé un remplaçant, mais il a catégoriquement refusé. Finalement, Amichai a été touché à la tête et, miraculeusement et grâce à sa force supérieure, il a continué à se battre pendant 20 minutes supplémentaires, jusqu’à ce qu’il soit à bout de forces.

Le mardi 25 Tichri, il a été déclaré en état de mort cérébrale et la famille a décidé de faire don de ses organes. Cinq personnes ont retrouvé la vie grâce aux organes d’Amichai. Amichai a été enterré sur le mont Herzl, à l’âge de 23 ans.

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  1. Excellent résumé de cette paracha CLÉ du passage de la lumière absolue symbolisée par Moché à celle cyclique de yoshua…

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