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Quand les Détails Révèlent l’Essentiel : Enseignements sur la Paracha Ki Tetze

* selon les paroles du noble soldat Amichai Rubin הי”ד[1]

La semaine dernière, nous avons pu étudier la parachat “Choftim”, dont le Rav Tsvi Yeouda  a souligné combien elle était “petite en quantité mais grande en qualité” – petite en quantité, car au total elle ne contient que peu de commandements, et grande en qualité, car tous les commandements qu’elle contient sont généraux, appartenant à la nation. C’est la raison pour laquelle la paracha Ki Tetzé succéde à la parachat “Choftim” .

C’est précisément du fait que nous sommes une nation si importante, que la Justice soit imprégnée des préceptes de la Torah, grâce à sa droiture exemplaire, du rôle essentiel de la prophétie, des pontifes et du dirigeant politique animé par cette même justice… que de nombreux détails constituent le mode de vie de la nation hébraïque,  Nous “qui avons été choisi parmi tous les peuples”. C’est pourquoi “Il nous a donné Sa Torah”. Représentant le cœur parmi les organes, nous nous devions, afin de pouvoir diffuser un flux vital aux autres membres de ce corps, d’être extrêmement prudent à préserver ce cœur intact.

Dès l’instant où le peuple d’Israël s’apprête à s’installer sur sa Terre,  toute sa  responsabilité sur le Salut de la Création lui incombe. Et s’il est arrivé à cette étape, cela signifie qu’il a atteint une certaine maturité à saisir la profondeur du projet, ce qu’il n’était pas en mesure d’entendre immédiatement  au moment de la sortie d’Égypte. Il demeure essentiel qu’il lui faudra connaitre les détails de ses obligations afin d’assurer la réussite de sa mission.

Le Rav Tsvi Yehuda va mettre en relief quatre points essentiels présents dans notre paracha, dont chacun est significatif et donne une résonnance aux autres mitsvot.

Premier commandement : L’éradication d’Amalek

Nous pouvons remarquer qu’il existe une nuance concernant cette mitsva telle qu’elle est décrite dans le livre de l’Exode et telle qu’elle apparait ici. En effet, dans l’Exode, la promesse est assurée par D.ieu Lui-même:

“car J’éffacerai le souvenir d’Amalek”,

tandis que dans notre parasha, cette mission nous incombe:

 “Tu éffaceras le souvenir d’Amalek”

Cela nous laisse penser qu’au préalable Ashem assumerait cette responsabilité mais qu’en intégrant notre Terre, cette mission dépendrait désormais de nous. Nous sommes à présent pleinement associés au projet divin afin d’effacer Amalek de l’histoire, du monde.

La nation hébraïque doit s’assumer dans sa dimension politique alors qu’Amalek n’y a pas sa place. Ashem clame Sa Volonté d’”effacer le souvenir d’Amalek“, mais afin que cela se réalise Cette même Volonté exige de nous d’en prendre la responsabilité. Plus nous serons davantage nous-mêmes , moins il ne subsistera de doute sur la disparition fatale d’Amalek. Rappelons qu’il ne s’agit pas d’un commandement individuel mais d’un commandement à l’échelle de la nation.

Si notre Peuple prend la décision d’être en cohérence avec son identité, le nom même d’Amalek n’aura plus de sens ni même ne sera évoqué ici-bas! Il est de notre responsabilité de sanctifie Son Nom sur Terre afin que l’Unité d’Ashem puisse se révéler dans toutes les dimensions.

Deuxième commandement : Les franges (Tzitzit)

Malgré son importance, un seul verset traite de ce commandement dans notre parasha:

“Tu feras des franges sur les quatre coins de ton vêtement”.

On se souvient que les détails de ce commandements ont déjà été abordés après la faute des explorateurs (parashat “Shla’h). Nous pouvons nous interroger dans ce cas: que vient renouveler ce verset ? Trois points, en réalité, n’ont pas été étudié auparavant. 

  1. Les détails de la frange. Le mot “guedilim” (franges tressées) n’apparaît ailleurs dans le TaNaCh (Bible) qu’une seule fois, dans Le Livre des Rois. Qu’est-ce qu’un “guedil” ? Ce sont des fils arrangés et tressés ensemble.
  2. Que devons-nous faire si nous portons un vêtement de  plus de quatre coins ? Le verset soulignera ainsi, “sur quatre” et pas plus.
  3. “Ton vêtement” – précisément un vêtement dont tu te couvres, et non pas n’importe quel tapis sera agrémenter de franges.

Pourquoi ces détails n’ont-ils pas été explicités dans la paracha “Shela’h Lekha” ? En fait, Torah est toujours construite en deux parties : tout d’abord on apporte l’élément fondamental, le sens de la mitsva puis on amènera ensuite son implication pratique. On ne pourrait  pas dépeindre les menus détails d’une mitsva lorsque nous l’évoquons pour la première fois. Tel  un enfant qui naît  à peine – tout comme le peuple d’Israël, fraîchement sorti d’Egypte –  on lui enseigne d’abord les fondements et les principes, les premiers rudiments dans l’esprit du respect infini pour “Sa Parole”. C’est  seulement après, en  grandissant, que nous prendrons le temps avec cet enfant de lui expliquer la mitsva dans ses moindres détails. Cette métaphore est percutante autant sur le plan biologique que spirituel.

Troisième commandement : Le lévirat et la halitza

Ce sont deux nouvelles exigences rattachées l’une à l’autre qui apparaissent dans notre parasha. Même si le Rav Tsvi Yehouda ne donne pas d’explication selon laquelle ces commandements  sont retranscrits justement ici. Cependant on peut en saisir le sens au vue de la parasha précédente. En effet, au moment où nous nous apprêtons a retrouver notre Terre, où chacune des tribus reçoit l’héritage qui lui correspond le mieux, et que chacune de ces tribus évoluera, s’accomplira sur cet héritage, il importera a chacun d’entre nous de préserver la valeur de notre patrimoine commun grâce à l’éducation et grâce à la préservation de ce lien familial.

Quatrième commandement : Le renvoi du nid

La quatrième commandement est un commandement que nous pourrions qualifier d’”occasionnel”. Il n’appartient pas aux normes définies par avance qui nous encourageraient à agir ou au contraire  à ne pas agir:

“si tu rencontres un nid d’oiseau devant toi”

Il n’y a en vérité qu’en Terre d’Israël, que cette éventualité est envisageable. Ce n’est qu’au moment où nous retrouvons la vitalité de notre Peuple et de notre Terre qu’une dynamique constante s’installe et qui par conséquent impose un renouvellement de nos actes et de nos obligations.

D’un côté cette mitsva n’est pas obligatoire mais si nous en avons l’opportunité, on aura alors l’obligation d’agir.  Ashem t’envoie la possibilité d’agir et de parfaire Son Monde. Le Rav Tsvi Yehouda rappelle d’ailleurs que même  s’il est vrai que “tout est entre les mains du Ciel sauf la crainte du Ciel”, Ashem est aussi Celui  “qui nous a choisis parmi tous les peuples”. Ce privilège demeure intangible pour l’Eternité!

Et, si notre peuple est éternel – ses obligations le sont aussi. En aucun cas, notre Torah serait fondée sur le hasard. Mais c’est précisément la raison pour laquelle, il y aura constamment des décrets renouvelés. L’intangibilité et l’éternité de notre Peuple implique que ses actes soient en permanence renouvelés. La Volonté d’Ashem a ainsi mis en relief par l’éternité de l’essence d’Israël, la contemporanéité constante de Sa Parole, de Sa Torah. Cet enseignement prend toue sa valeur au moment ou nous retrouvons notre identité nationale tant espérée!


[1] https://www.amichai-rubin.com/

Fils de Batya et Vishay Rubin, troisième de huit frères et sœurs,  né dans la ville d’Acre. Après quatre ans à la yeshiva, il s’est enrôlé dans le 51e bataillon Golani. Amichai était un soldat exceptionnel, un tireur d’élite exceptionnel et représentait la brigade lors des compétitions. Le 7 octobre, le jour du Shabbat de Simchat Torah, Amichai se trouvait à un poste à la frontière de Gaza, près du kibboutz Kissufim.

L’attaque au mortier a commencé à 6h30 du matin. Amichai et ses amis ont sauté dans la salle à manger, qui était utilisée comme espace protégé. La bataille dura environ quatre heures. Au cours de l’affrontement, Amichai reçut une balle dans la main et continua à se battre.

Il a reçu une balle dans la jambe, et même cette blessure grave ne l’a pas empêché de continuer. On lui a proposé un remplaçant, mais il a catégoriquement refusé. Finalement, Amichai a été touché à la tête et, miraculeusement et grâce à sa force supérieure, il a continué à se battre pendant 20 minutes supplémentaires, jusqu’à ce qu’il soit à bout de forces.

Le mardi 25 Tichri, il a été déclaré en état de mort cérébrale et la famille a décidé de faire don de ses organes. Cinq personnes ont retrouvé la vie grâce aux organes d’Amichai. Amichai a été enterré sur le mont Herzl, à l’âge de 23 ans.

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  1. Excellent résumé de cette paracha CLÉ du passage de la lumière absolue symbolisée par Moché à celle cyclique de yoshua…

© 2025 By Rafael Attia

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